La foire de Marseille.

Une expérience de pensée aux accents désordonnés et fort composites. Où l'on apprend la conjuguaison des choses.

Le jeu des tiroirs.
La démarche ludique nécessite la création de tiroirs en nombre illimité selon la volonté du joueur. Seule règle émargeant au règlement, toujours nommer le contenant et le contenu et sa qualité. 

_ Ouah ! Trop bien ce jeu; on peut faire tout ce que l'on veut. Cependant il ne peut se ranger que des concepts, des idées ou des théories; ce qui est cohérent avec une expérience de pensée. Vous sentez-vous de taille à affronter ce jeu les enfants ?
OUIIIIIIH !.... 1, 2, 3... Soleil... Marseillais !

Tout pour madame...

... une visite de la foire commerciale de Marseille dans les années 1956.
 > PickClick. www.ebay.fr 150€ l'affiche qui s'en fiche. [Photo Internet].

Le jeu des miroirs.
Le grand Marseille populaire accueillait force visiteurs de tous poils avec en sus et en vadrouilles deux minots aux escarbilles exacerbés; une dilution bien venue. Ainsi émerveillements et découvertes étaient de la fête une fois par an les jours de grandes sorties en foire d'empoignes marseillaises.

Un tube d'acier, une brillance d'inox oblong tout du long avec en son centre un gamin le cou cerclé de cuir, le clou du numéro. Nous nous sommes surpris à faire le tour du missile cabalistique, du hot dog sans moutarde pour en définir les contours et en déterminer la fonction. Mais rien, aucune ouverture qui puisse autoriser les conjectures sur ce monde clos, isolé et replié sur son mystère.

La faconde souriante et le bagoud déboutonné du batelleur à cravate nous informa du sens intime de sa merveille exposée; une aide respiratoire aux enfants paralysés par la poliomyélite... depuis sans doute ma sourde oppression à respirer le bon air de la planète en foire, en terre, à terre. Mais où se terrer à l'aise dans cet univers d'inox intox bien trop rutilant ?

Plus dynamique et enthousiasmant était l'expression sublime du mâle triomphant dans son parcours compétitif du chemin de fer à fariboles.

Alors un rail d'acier profilé jusque haut dans le ciel en une élégante courbe conduisait les hommes autour en débardeurs blancs à la fraise transpirante et à l'épaule velue dans des affrontements les plus divers.

Et le costaud du moment dans son mouvement de va et de devient puissant à faire rouler le train d'enfer à son tas métallique à quatre roues à pousser... et au final à l'envoyer en l'air dans de grands hans féroces !.. un brin mise en scène. Et le tout s'éjectait en l'air de rien. L'humeur du moment était à la criaillerie alentours en coude à coude heureux.

> Le train d'enfer à pleine main. [Photo Internet].

Et à la clé des records à battre en multitude et des relents de succès vivement applaudis par le chaland sans eaux. Les élans et les hans des compétiteurs s'alliaient en rythmes aux éclats exaspérés des spectateurs et des spectatrices.

Et il me vint un doute; n'aurais-je point rêvé ma mère évoquer du bout des lèvres un délicat hi, un hic discret d'encouragements et de dévotions ? Un simple hoquet sans doute ou ai-je fabulé la scène tout du long... du rail... de fer.
_ Laisse faire Gaston...

Marseille, un port ouvert sur l'Afrique.
Alger, un port ouvert sur l'Europe. Ici aussi une belle symétrie à l'affiche.

Les vapeurs du temps ont inexorablement oxydées scènes et gens, chemins et rails, roues et trains d'enfer. Et se sont envolés, taris, creusés, rouillés, vidés de leur substance les hi et hans exaspérants dans les volutes irréductibles des souvenirs perdus, disparus comme les cercles. Mais l'on ne regrettera point la furie du lieu et la sueur enfuie, quoique... aux pays des ambivalences relativistes la pensée se dédouble et s'émiette furieusement.

 SOPRANO. Marseille, c'est... RAP. Clip de 4'31.

https://www.youtube.com/watch?v=-b6NeqgKLyI

Mais le meilleur est à venir; la galerie des Glaces, GG est son nom propre pour les spécialistes et les intimes de la chose. Aussi toute la foire était-elle structurée autour de ce Versailles de verre, d'acier et de glaces aux courbes incandescentes et à l'étain fort réfléchissant, mais pas trop.
Pour faire fortune en ce monde rien ne vaut mieux qu'une galerie des glaces et deux aficionados en boucles ferventes du revenez-y.

http://www.kapandji-morhange.com/html/fiche.jsp?id=2379841&np=2&lng=fr&npp=50&ordre=&aff=2&r= Kâ-Mondo Commissaires priseurs  Léon GIMPEL autoportrait. 150€ l'affiche qui s'en fiche toujours.

Clopin et Clopan sont sur la photo et... clic

Ah oui, le principal, j'ai oublié le principal. Pas celui du lycée bien sûr. Ces chauds miroirs blafards au teint glacé, bleuffants, étaient des miroirs déformants ! Et nous voilà gigantissime bien qu'étrangement maigrelet, voire pourvu d'un gros nez ou d'un gros ventre sans fesses. Tout devenait possible. Et le corps en S ou en oblique du plus bel effet pourvu d'une grosse tête sans raison rivalisait avec des chevilles qui vous arrivaient jusqu'au menton pourtant éloigné d'une centaine de kilomètres à vol de moineaux... mais inutile d'en évoquer plus.

https://www.geneanet.org/cartes-postales/view/335278#0
Marseille, le Vieux port.

Fou-rires et rires en abondance nous réconciliaient avec le monde entr'aperçu, le monde upercut et ses réalités de cuirs et de sueurs à fureurs exprimées, celles des batelleurs en foire, voire à cravates et les enfants enfermés tout du long même avec les pieds, surtout avec les pieds...

... mais surtout... surtout dans ces transformations exotiques nous étaient conté un merveilleux savoir avant la lettre, celui de la sulfureuse théorie de la relativité restreinte d'Albert Einstein élaborée en 1905.

Aussi l'enseignement de la chose hérissée transsudait dans ces effets de manches verriers à outrance. Et se déclinait dans ce temple du savoir vitré la théorie évanescente aux reflets sybillins et à points de vue (inertiels ou accélérés) multiples. 

Alors le similaire, l'invariant intimement serpillé au différent s'accordaient pleinement dans leurs déformations géométriques conjointes et leurs écarts à tordre le monde. Et de l'absurde apparent sourdait le cohérent, et de l'illogique supposé sourdait le bon sens sous chapiteau... et du rectiligne sourdait la courbe spaghetti bien trop longue et molle de la patte... ce qui d'ailleurs en faisait tout le charme.

Photographes. Sabine et Kurt WEISS. Zurich. 1956.
Où se trouve le reflet véritable; le vrai ?
Celui qui est nôtre ? celui que l'on veut nôtre ?... ou bien...

Et sur l'univers, ces points de vue, du plus tordant aux plus distordus nous disaient constamment le vrai... et tout un savoir de danses du ventre intimement corrélées et symétriques imprimait nos cervelles de moineaux déjà fort physiciennes. Aussi gîsait dans ces reflets exhubérants une vérité première, stricte.

Et ce fut désormais selon les angles de vue en symétrie miroir, selon les angles d'attaques en opposition inverse, selon les angles d'observation en torsions  d'accordéon, selon les altitudes à vertiges... ou selon les vitesses relativistes.

Glaces déformantes à reflets hilarants.

https://www.pixelcreation.fr/graphismeart-design/photographie/la-photographie-timbree/

La Photographie timbrée.
Avec plus de 500 cartes postales présentées assorties d'une sélection d'oeuvres de Man Ray, Erwin Blumfeld, El Lissitzky, Alexandre Rodtchenko, André Breton, Paul Eluard, Joan Miro, Salvado Dali, Max Ernst, Marcel Duchamp, René Magritte, Pablo Picasso, Dora Maar et bien d'autres encore... Une exposition à ne pas rater !
https://www.pixelcreation.fr

Aussi dans le regard le réel se distord... de rires ou de pleurs.

 

Poissonnières. Ville de Marseille. Le vieux Port.

La nature nous trompe l'entendement alors papa ?
Pas exactement blog; elle compose et propose à son idée un "réel relativiste" toujours sincère mais fort composite. S'impose dès lors un aléatoire, c'est-à-dire un variable peu prévisible dans son expression et son devenir... mais toujours vrai.

La nature ne joue pas et ne se joue pas mais respecte scrupuleusement les règles des équivalences relativistes, qu'elles soient universelles ou locales. Cependant localement elle s'autorise à des transformations d'où résulte les "effets relativistes" aux formes changeantes et exotiques.

Abandonnés alors les fou-rires certains qui amusaient tant la galerie des hics alentours ? Que nenni, mordious ! les torsions... les distorsions et les contorsions de rires restent d'actualité et les mimiques désopilantes trempent toujours dans leur jus sui généris. Les smalls et les XXXL changent toujours autant de tailles standards. Rien à y redire, rien à y revoir, rien à y retoucher.

Tout est vrai dans les phénomènes relativistes. Rien à jeter, tout à projeter; tout à observer, tout à mesurer... et à ressentir, pleinement. Il n'y a que ça !.. mais tout ça.

Cependant tout n'est que résultante, entre-deux ou écarts significatifs... de simples pas de deux à rythmes multiples et à symétries préservées; une simple épaisseur d'amplitude. Ainsi le rire est-il constamment composite, un rire de plus ou moins grande amplitude.

Et voici que je te dilate le temps ou que je t'essore l'espace- et c'est selon le point de vue choisi; et que je te ralentisse le mouvement des aiguilles à tricoter et que je te dilate la rate... de rires- et c'est selon le lieu choisi; et que je te contracte l'espace ou l'estomac tout du long d'un spasme accordéon- et c'est selon la vitesse (relative bien sûr); ou que je te distords conjointement l'espace//temps comme un vulgaire élastique à lance-pierres- et c'est selon les masses de matière ou les charges électriques alentours...

Et le tout en bien mieux que notre très vénérée GG marseillaise largement surclassée tout du long dans les volutes fumeuses d'un temps et d'un espace "localisés et émiettés" qui se vengent et se rient de nous.

Aussi Albert Einstein nomma-t-il avec un enthousiasme certain son univers élastique à multiples possibles (des probabilités conditionnelles), mon "mollusque".

Et la simultanéité elle-même se fond dans le décor de verre comme une glace qui a trop chaud et qui se brise en mille éclats de rire. _ Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop p'pa ?.. c'est pour faire comprendre blog.

Mais fini de rire les petits gars en foire ! Va falloir faire dans le sérieux, dans la transformation sur piedestal. Alors les culottes courtes se tranformèrent en pantalons longs avec ou sans cravates.

Nous ne le savions pas mais nous le pressentions; et la nature dans ces jeux de glaces à géométrie variable nous contait son essence véritable; de métamorphoses en métamorphoses, de transformations en transformations, de rires en éclats.

BAYLOT Michel. Le 19 Mai 2017.... habillé de culottes courtes.

Photographie Internet.