Vadrouilles en Varennes Forterre.
Aussi pied à terre dans le Pays de Forterre où seuls manquent à rêver les d’Artagnans et autres Comtes de Nevers à la botte magique; des bottes de 7 lieux qui nous feraient fort profits dans ces contrées fermement vallonnées et si peu taillées pour les randonneurs de la ville.
Le bourg de Montaigu le Blin s'étend aux marges sud de la Forterre à proximité du Val d'Allier et de la Nationale 7 légèrement surclassée par des plus rapides. Et c'est justement là que réside le charme de ces contrées quelques peu alanguies.
Forterre, terres riches d’anciens marécages assainis et riches de belles Demeures, riches. Pays riche de champs de maïs et de verts pâturages qui bordent les chemins et les cours d’eau serpentins.
Aussi bocages, prairies, ruisseaux, sources, lavoirs et bois culminants en panache sur le faîte du creux abondent dans ce pays. Et c'est la fête.
Les cultures céréalières se partagent entre les maïs et les champs de tournesols aux orientations surprenantes, têtes basses ou levées selon les rayons du soleil.
Les Pigeonniers, carrés répondent aux Tours poivrières, rondes. Elles sont souvent rondes les tours poivrées à l'inverse des boites à épices carrées sous d’autres contrées.
La Tour carrée prend garde à toi !.. le lierre monte à l'assaut de ta carcasse.
Bref, nous éternuons d’un plaisir épicé de légères voluptés de pas légers, de pas retrouvés ! Certes nous en faisons un peu trop dans le plaisir et l'élan, mais celui-ci est fort réel après deux années d'atermoiements, d'éternuements et de confinements alternatifs ! Aussi dans l'instant nous renouons le fil avec les joies fécondes de la marche retrouvée, alerte. Aussi l'on perd rapidement l'habitude du trop poivré.
Dès le petit matin encore légèrement fumant, sous le soleil aimablement rasant… nous ressentons un contentement total analogue à celui des vaches à brouter l'herbe fraîche accompagnée d’une bonne rasade de rosée.
12 kilomètres à pieds, ça use et récuse le piéton.
12 kilomètres à pieds, ça abuse et méduse le compagnon.
Et quand sort la Recluse... ça champignonne.
Ivresse de polarité croissante du marcheur ivre d'énergie et de rage de vaincre ? Mais savons-nous encore marcher à la fraîche le long du chemin qui serpente sans fin ? Heureusement les haltes généreuses et réconfortantes dans les belles demeures du coin alternent avec l'effort croissant... au beurre.
Je ne sais pourquoi mais marcher en Forterre nous fait grossir... l'entendement... et le reste pour ce qu'il en reste ! Et l'on parle de muscles bien sûr.
Montaigu le Blin… nous reçoit pour sa marche annuelle et les retrouvailles des bonnes vieilles habitudes si peu oubliées aux alentours du village. Et celui-ci se mobilise pour l’accueil du randonneur endimanché de guêtres et de soquettes. Parking à volonté, boissons à volonté, buffets sucrés et salés à volonté, kilomètres à volonté... ainsi aucune modération dans l'exagération et dans la débauche; et c'est de même pour ce texte plein d'embompoints à la ligne et d'exagérations si peu controlées.
La chaussure chauffe et transpire; le col s'enflamme et les jointures oxydées craques. Et cependant le pas alternatif accélère sous l'envie d'en découdre et le manque... vite comblé... oui bref au début cela ressemble à ça; surtout après cet enfermement impossible... puis la réalité reprend progressivement son cours et la pente sa raideur. Et le pas alternatif fait de hauts et de bas réapprend ses droits acquis aux rythmes imposés.
Mais quel plaisir que cette vieille mécanique déglingue nous donne encore, un petit 4 kilomètres heures certes en ralentissement de côtes à cote mais tout de même... ça carbure plein pôt... au pain d'épices et aux sandwiches si aimablement préparés en le Château.
Un petit air de Grand Meaulnes nous ouvre simplement ses portes et le maître du lieux sa grille blanche.
L'arbre se vêt de sa couleur d'automne fraîche et le muret nous guide de sa ligne ondulente indolente. _ Et tu vas nous rajouter un peu lente ? pffuuiiittt !
De belles Demeures s'offrent et s'ouvrent à volonté dans cette région si richement fournies… et un flot de belles bâtisses ponctue le pas allègre du touriste. Et parfois d'étranges superpositions ferment l'étrange horizon du randonneur médusé.
Ainsi de pittoresques pans de pierres alternes avec les champs de tournesols et de maïs aussi alternatifs que les pas des marcheurs.
Le lieu tourne naturellement au figuré comme au propre autour de la Forteresse du XIe siècle ancrée fortement sur son socle calcaire. Elle possède de beaux restes la Belle encore solidement implantées en Forterre. Peut-être est-ce là l'origine du nom donnée à la contrée, Forterre, pieds en Terre, ancrés en terre ?
La forteresse de Montaigu le Blin en perte de poivrière… épice le paysage et la contrée de son imposante présence. Mais que fait dans cette contrée semi-déserte ?.. ce monstre de pierres évasé par le temps et enlisé dans les liannes de lierres parties à l'assault de sa magnificence ?
Les tournesols accompagnent les maïs et se courbent et se rétractent le soir et s'ouvrent le matin tout en orientation obstinée vers le Soleil levant et réchauffant.
A moins qu'ils ne se courbent devant leur ainée, la Forteresse plusieurs fois centenaires; le vieille.
Les arètes saillantes des arbres morts escortent la pierre morte et usée de la forteresse en effacement. Le drame se joue indifférent aux regards trop rapides des éphémères en tournée en rond. Et un petit tour et s'en vont; et la ballade est finie.
_ La ballade est finie ! Corne citrouille, encore 7 kilomètres bien tapés du pieds oui, et quelques décilitres de transpiration oui. Et tu peux faire un second tour, c'est gratis et pour le coup sans frein.
Et bien sûr les Montacutains se pressent en sécurité, et au repos aux pieds de la forteresse immobile. Et la forteresse pleure des pierres comme la maison de Jacques Brel pleurait des planches conjointement à la fuite du gaz.
_ Et Toi, que pleures-tu ?
La courge ! Elle a envie de nous donner le sein !
La maison du Sabotier aux mille formes ambigües; un lieu crucial autrefois; un lieu perdu et vermoulu aujourd'hui.
Le vilain petit canard tourne en rond dans sa mare !. et Y en a marre !
Le chiffre 5 est également affiché sur le boulier du Blog que vous êtres en train de lire. Vous ne me croyez pas ? Pourtant 5 lecteurs assidus en cinq ans, c'est un chiffre très raisonnable. Aussi ma côte à gravir la pente s'incline fortement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Mais bon sang, mais c'est bien sûr... Stop ! Le commissaire Bourrel disait; "Bon dieu, mais c'est bien sûr... et il tapait concomitamment du poing gentiment dans la paume de la main... mais bon dieu c'est parce le blog pleure des mots sans queue ni tête, ce qui semble raisonnable pour des mots en trop. _ On comprend pourquoi tu n'es pas lu, papa ! tu n'es qu'un trop petit journal avec trop de mots.
Mais ne désespérons pas. Tous ensembles, tous ensembles nous atteindrons l’objectif affiché des 65 millions de lecteurs ! Encore un effort, quelques clics et un tout petit renfort de forteresse et nous y sommes presque, au sommet de la colline et de la courbe de ce pays au final si vallonné. Et l'esprit s'en va en vadrouilles.
La petite église Romane égarée entre deux forteresses, en Forterre expose vaillamment son modeste porche Romans du XIe siècle.
Un peu de repos et de fraicheur pour les mécrants en transit de reposoir...
Elle ne manque pas de piquants cette balade légèrement trop feuillues tout de même.
BAYLOT Michel. Le 30 Septembre 2017 et 2019. En suivance d’une chauffeuse de chaussures, notre Guide patentée au bon coin du Pays de Forterre, pieds à terre. Y a qu’à suivre… le bon plan… pffuiuuut !.. et la longue route...
Une coupe de bois qui se découpe sur fond de bois verdoyant.
On est regardé ! La bestiole s'est maquillée pour se faire belle et pour nous. Merci. Au travers de l'échange nous nous sommes bien compris, d'animal bossu à animal bossu. Cependant il me manque deux pattes; ça irait peut-être plus vite ? _ Ouiaipppsss ! mais ça donnerait du lait.
Franchir le porche de ces demeures n'est jamais inutile autant pour le regard que la curiosité; et parfois la surprise n'est point un Géant à cornes monstrueuses de plus de 2 tonnes mais un puits de pierres ou à roues magnifique... ainsi à chaque régions son style et sa profondeur de puits...
Nous aimerions bien connaitre l'heureux élu tant médaillé. Mais il reste dans l'ombre discrètement escorté de son compagnon roux et rusé.
Le fauteuil de la moiss-bat n'est pas perdu pour tout le monde. Un qui sait profiter du lieu alloué et recycler le déclassé ! Au bon coin.
Le noyé n'a point besoin de respiration artificielle, comme le randonneur allègre en rotation obsessionnelle autour de la forteresse au petit matin. "Pourvou que cela doure" disait la maman de Napo 1 à son fiston bien trop excentrique; mais ça n'a pas duré ! 12 kilomètres vous dis-je, ça dure et ça se prolonge comme une paille ou un brin de maïs ! dur !
Une vue sous toutes les coutures; et encore on vous a épargné les 12 kilomètres de la rando pour un simple résumé de 100 mètres sans goudrons et sans plumes laissées. Et dire qu'il y a des courageux qui font les 25 kilomètres et parfois les 32 ! Deux à trois fois le tour de la forteresse en Forterre ! c'est un peu fort.. en maïs.
A l'année prochaine !. si la grôle déglingu' le veut bien. Il fut un temps où l'on ne comptait point les tours de Forteresse en Forterre, et bien au-delà.
Et s'il vous reste encore un brin d'énergie vous pouvez faire le poirier.