Les deux Albert.

11 juin 2021

Tout discours se doit de définir "en amont" le contenu de son propos et son ambition et surtout ses références.

Espace OH ! Offert.
Albert JACQUARD. Philosophe biologiste.
[La science à l’usage des non-scientifiques. Calmann-lévy].

Définir avant toute réflexion un cadre à sa réflexion aiguise l'analyse et le propos. Aussi sans fondation valide la pensée ne peut advenir. Mais n’est-ce pas ce qu’affirmait déjà Archimède en son temps ?

« Donnez-moi un point d’Appui et je soulèverais le monde ». ... aussi sans point d'Appui (valide) nous ne sommes rien. Le point d’Appui Archimédien s’imposa comme un préalable indispensable et le corpus "d'a priori" qui en résulte est promesse de rigueur et de réussite.

« ... la rigueur introduite dans les prémisses… signifie que la réflexion a changé d’objet...

... alors le concept caché derrière le mot écrit en Majuscule prend une dimension qui échappe à toute définition… le mot dès lors ne peut-être pensé ».

Cependant le mot « dimension » lui-même pose question… « en fait, le mot dimension est trompeur car il évoque l’espace concret dans lequel se meut notre corps... ...convenons-en: l’espace réel, celui dans lequel nous évoluons… échappe à notre compréhension… ». Albert Jacquard. Années 90.

« Il est vain de remplacer un concept que l’on ne comprend pas par un autre que l’on comprend encore moins ». André Comte Sponville. Philosophe. Année 2000.

Reste la nécessité d'identifier les bases du discours tenu. Aussi l’obligation d’utiliser des « à priori » fiables, des repères ou des référentiels si possible validés implique de s'interroger sur la qualité des bases et des repères choisis.

Cependant les « à priori » sont déjà des « univers » en soi très élaborés. Il se construit obligatoirement en amont du discours un cadre de pensée formant un tissage de postulats faisant office de référence.

Le postulat premier. "Seul le fonctionnement de la machinerie univers nous est accessible". Il est ici postulée une frontière séparant l'accessible de l'inacessible.

Le postulat second. "Le fonctionnement du cosmos est intimement relativiste dans sa nature intime ". Les interactions incessantes relativistes s'articulent autour du couple de "l'Observant//l'observé". Aussi l'acte de mesure ou de la simple observation participe autant à la construction de la réalité que le sujet étant.

Le postulat troisième. "Seul est accessible aux humains le comment ça marche". L'essence des choses est définitions inaccessibles.

La dualité de l'Observant//l'observé.

L'interaction relativiste impose sa dynamique propre . "Alors tout est objet d'interprétation".

Le postulat quatrième affirme l'obligation de soumettre toute construction ou analyse, et toute observation qu'elle qu'en est la nature et sa qualité à une phase obligatoire d'interprétation; alors un passage étroit obligé.

Les différentes disciplines, qu'elles soient théologique, métaphysique, physique, philosophique ou mathématique et de tout autre espèce se soumettent au diktat sans merci de l'interprétation triomphante.

"La démarche fondée sur la raison et l'objectivité de la science s'habille constamment de subjectivité" au même titre que la démarche théologique ou métaphysique. Aussi Tout converge et passe obligatoirement sous les fourches caudines du portillon étroit de l'interprétation. La phase d'interprétation est empreinte de plus ou moins de subjectivité.

Le postulat cinquième. "Le cerveau humain est une machine à interpréter".
Et l'on peut en appercevoir les signes dans les trompes l'oeil et les illusions d'optique. Il est ainsi postulé que l'ensemble des théories comporte obligatoirement une part plus ou moins grande d'interprétation, alors une part de subjectivité irréductible.

petit Robert 1. Edition 1977.

Postulat; principe indémontrable qui parait légitime et incontestable.
Principe d’un système déductif qu’on ne peut prendre pour fondement d’une démonstration sans l’assentiment de l’auditeur. Proposition que l’on tient pour vraie sans pouvoir en démontrer la véracité. Une posture sur laquelle tout le monde s’accorde; une convention est décidée en amont du propos.

La pensée d'Auguste Comte. (Philosophe. 1798-1857).

"Seuls les faits regroupés suivant des lois et étudiés par l'usage combiné du raisonnement et de l'observation sont sources de savoir.

Ici positif signifie réel par opposition à chimérique, et utile par opposition à oiseux". [Auguste Comte conté par Les Grands Dossiersdes Sciences Humaines. N°57.Dec-Jan-Fev 2020. Catherine Halpern. Editorialiste]. Reste que les théories mathématiques sont sujettes elles-aussi à interprétation. En témoigne l'affrontement qui a opposé durant une partie du XXe siècle les physiciens-mathématiciens Niels Bohr et Albert Einstein concernant l'interprétation à donner à la physique quantique.

_ Tu fumes trop, albert !

Les mathématiques, la physique et la philosophie, ainsi que les théologies et la métaphysique... sont bâties sur la base d'affirmations posées en amont du discours. Et ces affirmations sont indémontrables par définition, ce sont des postulats.

Je comprends qu’albert enlève toutes les majuscules aux mots. Mais par quoi remplace-t-on toutes ces majuscules désormais si inutiles ? Oui bref, il est posé la question légitime de la légitimité et de ses sources. Aussi dans quel terreau fertile la légitimité plonge-t-elle ses racines puissantes et authentiques ?

LUCY d’Enfer. Le 3 Décembre 2017. Aussi soyons lucide ! Tout est bon dans le Lucy. Mais attention, c'est un postulat !

Bibliographie.
OMNES Roland. Et l’un devint deux. Flammarion.
KUMAR Manjit. Le grand roman de la physique quantique. JC Lattès.
Albert JACQUARD. La science à l’usage des non-scientifiques. Calmann-lévy.

Et la relativité, alors ! on n’en dit rien ? Corne-citrouille ! Allons monsieur albert ! restons poli; on ne parle que de ça !

_ Tu fumes trop, albert.

Les physiciens... Archimède (Syracuse. -IVe siècle), Galilée Galileo (Italie.1638) ou Albert Einstein (Allemagne.1905-1915)... adoptèrent le point de vue ambivalent des savants Atomistes Grecs; celui de Leucippe et de Démocrite (-Ve siècle) qui distinguaient deux entités articulées en symétrie-inverse; le vide Contenant et son contenu atomique intérieur.

Le point de vue relativiste atomiste affirme ainsi une dualité irréductible; alors des atomes en multitude contenus dans le vide Contenant. Ultérieurement Aristote conserva la dualité fondamentale (il ne pouvait faire autrement) et distingua dans son point le monde supra_Lunaire immuable de celui infra_Lunaire périssable.

L'étude des relations nouées entre le Contenant et le contenu suggère le fonctionnement relativiste de l'univers. Et de ce fonctionnement richement interactif émerge les surprenants effets relativistes qu'ils soient Galiléen ou Einsteinien.

"La science ne peut résoudre l'ultime mystère de la nature. Et la raison en est que... nous faisons nous-même partie de ce mystère que nous voulons élucider". [Max Planck. Le père de la physique Quantique. 1900].

Et du couple interactif et irréductible de "l'Observant//l'observé" résulte le réel sensible et le palpable. Aussi la réalité relativiste possèdera toujours une double ascendances. Et dans l'univers au fonctionnement relativiste rien n'existe en soi, à soi seul. Et dans ce monde tout n'est qu'interaction et réciprocité incessante.

"Un mouvement ne prend sens que par rapport à un autre mouvement ". Ernst Mach (1877) et Galilée Galileo (1638).

Pour Galilée, Leibniz et Mach il est nécessaire de donner au mouvement des points de repères "extérieurs" à celui-ci pour qu'il prenne sens. [Joanne Baker. Physicienne. Sydney. Les lois essentielles de la physique pour tous. Librio. MEMO. 3€].

Les effets relativistes comme le sont l'immobilité ou le ralentissement du temps ou les contractions de l'espace sont le fruit de ces interactions relativistes permanentes.

petit ROBERT 1.
Relatif (referre - rapporter); qui constitue, concerne ou implique une relation... entre-deux objets... du même genre. Qui a un rapport avec une autre chose. Qui ont une relation mutuelle.